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Le maréchal Clauzel

 

Tout commence le 12 septembre 1772 dans la charmante petite ville de Mirepoix (Ariège), où la maisonnée de Gabriel et Blanche Clauzel est en émoi : le premier enfant du couple, un petit garçon prénommé Bertrand vient de naître. Les parents ne se doutent pas que ce fils va avoir une vie bien mouvementée, alternant les périodes de faste et de disgrâce, connaître les plus grands honneurs mais l'exil et même une condamnation à mort.

En juillet 1789, alors qu’il n’a pas 17 ans,  le jeune Bertrand s’engage comme garde national à Mirepoix puis dans l’armée où sa carrière va être extrêmement brillante : à 18 ans sous-lieutenant, à 19 ans capitaine de chasseurs à cheval dans la Légion des Pyrénées, à 21 ans Chef de Bataillon, adjudant-général (grade entre colonel et général), à 22 ans : Chef de Brigade, adjudant-général (grade entre colonel et général), à 26 ans (en 1799) Général de Brigade et à 30 ans Général de Division. Il recevra de Napoléon le titre de baron (en 1810) puis de comte (en 1814).

Le Général Clauzel participe à de nombreuses campagnes napoléoniennes (Italie, Saint-Domingue, Portugal et Espagne), se voit confier des missions en Sardaigne ainsi qu'en Hollande (où il se liera avec Louis Bonaparte), poursuit sa carrière sous la première Restauration, lors de laquelle il est fait Chevalier de Saint Louis et Grand'Croix de la Légion d'Honneur, mais se rallie à Napoléon à son retour de l’Iles d’Elbe. Il prend alors le commandement de Bordeaux où il réussit à maintenir le calme. Après Waterloo il s’exile aux États-Unis pour échapper à sa condamnation à mort prononcée le 11 septembre 1816. En 1820 il revient en France, bénéficie d’une amnistie et retrouve tous ses honneurs, et réside au Secourieu, n’ayant plus de fonction.

En 1829 il est élu député des Ardennes et sera réélu à plusieurs reprises. A la suite des « trois glorieuses » Louis-Philippe devient Roi des Français. Le nouveau Roi accepte les propositions de service de Clauzel et le nomme Commandant en chef de l’Armée d’Afrique. Le voici bientôt à Alger où il a de grands projets de colonisation, mais il va être mis en disponibilité en 1831, année au cours de laquelle il va recevoir le titre de Maréchal de France. En 1832, le Maréchal est de nouveau nommé en Algérie, et en 1835 il reçoit même le titre de Gouverneur de l’Algérie. L’échec d’une expédition à Constantine met définitivement fin à sa carrière militaire en 1837.

Le Maréchal Clauzel va s’éteindre au Secourieu le 21 avril 1842. Il est inhumé à Mirepoix.

Lors de la campagne de Saint-Domingue le Maréchal Clauzel avait rencontré une toute jeune femme de 16 ans, pourtant déjà veuve : Marie-Henriette Adam. A la suite de dissensions avec le Commandant de l'expédition, le Général Clauzel étair parti avec la famille Adam pour New-York sur un bateau mal en point qui fit naufrage au large de la Floride. Pour survivre les naufragés durent se nourrir de crabes (que Clauzel tint à faire figurer dans ses armoiries). Finalement arrivés à New-York, le Général Clauzel épousa immédiatement Marie-Henriette (le 4 janvier 1804) et tous deux revinrent en France en mars 1804. Ils eurent quatre enfants (Henri, Blanche,  Gabriel et Bertrand). Le 7 juillet 1804 le Général Clauzel achète le Secourieu où il installe sa femme et sa mère, lui-même y revenant entre ses missions ou pour les périodes de disgrâce ou pour sa période de retraite. Le Maréchal Clauzel s'est toujours beaucoup intéressé au Secourieu et les travaux ou les évènements qui le concerne tiennent une place importante dans sa correspondance avec son épouse.

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